Ecrire... trouver un éditeur !

La première fois que j'ai pris la plume !

Au tout début de l'histoire une idée m'a effleurée !

En fait, elle est arrivée subrepticement, à pas feutrés... L'endroit est si magique ! Ma maison s'y blottit, près d'un étang entouré d'une forêt où chênes, sapins, noisetiers et châtaigners vivent en harmonie.

 Une nuit de pleine Lune durant laquelle les chouettes avaient lancé leurs lamentations, ce paysage hors du commun ajouta une légère brume au dessus de l'étang... j'étais envoûtée. 

 C'est alors que mes personnages jaillirent sur le papier en empruntant ma plume...

Je ne pouvais qu'imaginer un monde fantastique...  

Mon manuscrit, ou devrais-je dire mon tapuscrit, prit forme peu à peu. Mon roman s'étoffa au rythme des jours qui s'effeuillaient.

Ma fille, fidèle lectrice, cueillait dès leur maturité les nouveaux fruits de mon imagination...

Et... lorsque ma muse, doutant, menaçait de m'abandonner, Jennifer me tannait jusqu'à ce que la confiance regagne l'écrivain que je voulais être.

Mes deux garçons furent également de précieux étais. Olivier et Nicolas incarnèrent des critiques objectifs. 

Il me fallut aussi veiller à ne pas mal "habiller" les mots car à l'instar de la Marquise de Sévigné, je me laisse emporter par le sens, parfois au détriment de l'orthographe. Mais cette gymnastique d'esprit point ne m'ennuie. Elle est un défi perpétuel que je veux remporter.

Vint le jour du point final !

Il me fallut alors chercher un éditeur puisque, persuadée de la pertinence de mon oeuvre, mon opus devait être édité!

Hélas ! Mon optimisme naturel fut mis à rude épreuve car mes tapuscrits me revenaient accompagnés d'une (souvent) gentille lettre type qui me disait, diplomatiquement, que la maison d'édition... n'était pas intéressée !

Une fois, deux fois,..., six fois... M'étais-je bercée de douces illusions ?

Deux de mes collègues me rassurèrent quelque peu : je leur avais confié un de mes tapuscrits afin qu'elles le lisent et m'en fassent une critique objective qui, somme toute, fut plutôt positive.

Alors, je fis un septième envoi... Sur l'enveloppe j'inscrivis : "Les Presses du Midi".

Les Presses du midi

Est-ce le chiffre 7 ?

L'éditeur "Les Presses Du Midi" fut intéressé par mon livre. Nous eûmes plusieurs contacts téléphoniques puis monsieur Chevassut, le Directeur, proposa de me rencontrer. Il ne concevait pas de travailler avec un auteur sans l'avoir physiquement rencontré auparavant.

Le rendez-vous fut pris pour le vendredi après-midi suivant, au siège social, à Toulon.

Le jeu en valait la chandelle... En même temps que j'acceptais le lieu et l'heure de notre rencontre, j'essayais d'imaginer comment j'allais pouvoir rejoindre, depuis Augignac, cette ville distante de quelques  800 km... Un seul moyen de locomotion me vint à l'esprit : l'avion.

Ma maman qui habitait à Salon de Provence vint me chercher à l'aéroport de Marignane et me conduisit à Toulon.

Arrivée devant Les Presses Du Midi, mon coeur se mit à battre la chamade. Je poussai la porte en respirant un grand coup et balayai du regard la grande pièce dans laquelle je venais de pénétrer. L'ambiance qui y régnait me rassura...

Mon éditeur , un homme fort sympathique, sut me mettre à l'aise. Nous  discutâmes une petite heure et signâmes le contrat. Je fus ensuite présentée à l'équipe qui allait prendre en main mon tapuscrit et on m'expliqua le parcours que ces précieux mots emprunteraient pour atteindre leur phase finale.

Un contrat en bonne et due forme

Dès que j'eus rejoint ma maman, le précieux contrat serré contre moi, je lui relatai mon entretien... J'étais sur un nuage... mon livre devait sortir pour les fêtes de fin d'année mais tel le papillon sortant de la chrysalide, mon tapuscrit devait subir auparavant divers transformations.  

J'avais confié, à mon éditeur, un CD sur lequel étaient gravés le texte de mon roman, l'accroche de 4ème de couverture, ma biographie, une photo de l'étang que je proposais pour la première de couverture et un résumé de l'histoire.

La première étape consista à toiletter le texte. Une correctrice mandatée par "Les Presses Du Midi" s'en chargea et me soumit son travail. Après ma validation, le tapuscrit me revint mis en forme : toujours au format A4, le texte prenait l'espace de ce qu'allaient être les futurs pages de mon livre ; La couverture du livre y apparaissait, ainsi que la pagination les chapitres et les schémas.

La seconde étape se déroula en 3 fois : ce fut un va et vient, par messagerie électronique ou voie postale :  j'apportais mes ultimes corrections au texte, à l'histoire, je les faisais parvenir à la maison d'édition qui les saisissait et me retournait un tapuscrit corrigé.

Lorsque je fus certaine d'être arrivée à la touche finale, je fis parvenir mon "bon à tirer".

Et nous passâme à la troisième étape, celle qui me fit attendre la factrice tous les matins durant quelques jours...  Enfin, un samedi, elle m'apporta le précieux colis!   

Premier opus

 Ho! Il n'était pas bien gros ce trésor ! Tout juste la grosseur d'un livre... Mais quel livre ! Il s'agissait de mon prototype ! Il s'offrait à mes yeux ébahis, dans sa couverture glacée et je ne me lassais pas de le contempler.

Revenue de mes émotions, il fallut me mettre au travail. Je fis une relecture minutieuse pour débusquer d'éventuelles coquilles  cachées parmi les mots... il y en eut !

Après quoi, le livre fut imprimé ! Alors que mon éditeur informait les libraires de sa sortie, Je pus en commencer la promotion en organisant des journées de signatures.